Vous êtes amené-e à réaliser une séance de sensibilisation sur un thème particulier, sans être formateur-trice de métier ?
Avant de vous précipiter sur un logiciel de présentation et de poser toutes vos idées sur des slides très complets mais trop chargés, prenez quelques instants : “Comment faire pour que les participants à la séance retiennent un maximum d’informations de ce que je vais présenter?”
Voici, selon Richard Mayer, 10 points qui vous guideront dans l’élaboration de votre formation (slides, commentaires, organisation dans le temps…) pour favoriser l’encodage des informations, c’est-à-dire la mémorisation dans la mémoire long terme et non pas seulement dans la mémoire de travail, qui sert à traiter les informations à l’instant t :
- Le point qui permet d’avoir le plus d’impact sur votre auditoire : favoriser la combinaison de mots et d’images, des multimédias, avec du visuel qui complète les mots, des graphiques, de l’infographie, des animations etc. Ceci permet l’enregistrement des informations par différents moyens d’élaboration (cognitive, visuelle, auditive…).
- L’interaction entre le formateur et les participants est également primordiale : le traitement actif de l’information par les participants, avec une implication et une mise en lien entre les différentes informations permet de créer de nouvelles représentations et mieux intégrer la nouveauté. Par exemple, poser des questions sur comment est comprise tel schéma présentée.
- La proximité dans le temps ou contiguïté temporelle, de la diffusion des informations est également importante. Ainsi, il est préférable que soient présentés simultanément les éléments verbaux et visuels pouvant se compléter.
- Ensuite, vient la proximité ou contiguïté spatiale des informations : les schémas et autres informations visuelles gagnent à être présentés à proximité du texte qu’ils illustrent.
- La notion de modalité est aussi à prendre en compte : il vaut mieux un commentaire oral d’un schéma plutôt qu’un commentaire écrit, afin d’éviter la saturation de la mémoire visuelle.
- Sachant que l’attention chute au bout de 10 minutes, il vaut mieux segmenter et éviter les présentations trop longues sur le même mode mais préférer l’alternance de plusieurs types de contenu : apport théorique / questionnement / discussion…
- La cohérence des contenus et de leur niveau d’importance permet d’éviter le partage d’attention. Dans cette optique, il est préférable de supprimer les images inutiles au propos…sauf lorsqu’elles permettent de faire un court break et de remobiliser l’attention.
- La communication préalable sur le contenu de la formation est un plus qui permettra le processus d’ancrage, c’est-à-dire la mémorisation de “premier contact”. Lorsque vient la formation proprement dite, les participants qui auront déjà eu accès aux informations les remobiliseront naturellement et ceci renforcera la mémorisation.
- La redondance est à prendre en compte pour éviter la surcharge cognitive : il vaut mieux laisser l’auditoire lire un texte ou expliquer vous-même une image ou un schéma, et ne pas commenter un texte en même temps que les participants lisent. A savoir que dès qu’il y a un texte présenté, ils vont le lire !
- Enfin, la mise en évidence des informations les plus importantes (la signalisation) permet qu’elles soient mieux retenues.